Katell, Catherine en breton, un prénom qui hume les embruns de sa dernière fiction, inspirée de l’histoire de sa grand-mère et qui ne laisse rien présager de la bio de cette cinéaste et scénariste française née à Abidjan. La filmographie de Katell Quillévéré habite le cinéma français audacieusement et passionnément. Son premier long métrage, Un poison violent obtient en 2010 le Prix Jean Vigo. Des folies De Suzanne à Réparer les vivants où elle s’empare du sujet de la greffe d’organe de manière frontale, moderne et toujours follement poétique. Son dernier long métrage lui a demandé trois ans d’écriture interrompus par la co-réalisation d’une série avec Hélier Cisterne Le Monde de demain sur NTM et les débuts du hip hop. Un saut dans le temps, entre les styles et les genres. Le temps d’aimer relate une histoire d’amour post seconde guerre mondiale sur vingt ans, un mélodrame intense incarné par les âmes généreuses d’Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste. Katell Quillévéré nous surprend une fois de plus en abordant un sujet inédit. Elle décrit le parcours tortueux d’une jeune femme ayant eu une aventure avec un soldat allemand durant la seconde Guerre Mondiale et met en scène les images bouleversantes des femmes tondues qui portaient ainsi la honte de leur relation, quelle qu’en soit la nature.
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