Selfie ou la Drôlissime influence du numérique sur les honnêtes gens

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Selfie est l’excellente comédie de ce début d’année. Autour de cinq histoires, les réalisateurs racontent les péripéties d’êtres humains qui se débattent avec le numérique. Transformés par les réseaux sociaux, ils les domineront avant de les subir. Cinq réalisateurs pour cinq récits signés Thomas Bidegain, Marc Fitoussi, Tristan Aurouet, Cyril Gelblat et Vianney Lebasque.

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Le casting alléchant titille l’esprit et pousse à découvrir cette petite pépite. La rarissime Blanche Gardin, avec son humour corrosif – en robe de princesse dans ses spectacles, histoire d’envoyer, « l’air de rien » – est déjà de bonne augure. La participation de Haroun, Finnegan Oldfield, Max Boublil, Elsa Zylberstein, Manu Payet en sont d’autres.

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Le film s’adapte au format des réseaux sociaux en se scindant ainsi en plusieurs histoires. Tous les aspects de cette vie parallèle au réel comme l’addiction au web, sont traités dans ces petites fables drôlissimes. De la famille unie qui veut sauver son fils d’une maladie orpheline en devenant des stars de Youtube ou Facebook pour récolter des fonds, au type qui se met à adorer l’Algorithme comme un Dieu vivant, les récits sont singuliers et se savourent. L’écriture est particulièrement délectable et les dialogues grandioses. Les scénaristes ont détecté les petites failles humaines face à la machine de guerre qu’est le numérique. Hilarant.