Daily Cannes! My Sunshine, La patinoire enchantée de Hiroshi Okuyama – Un Certain Regard

Second film du japonais Hiroshi Oyukama (Jesus), My Sunshine est un petit bijou cinématographique. L’un de ceux qui vous emmènent au loin le temps d’un récit sur un écran de cinéma pour retrouver la saveur de l’enfance. Le cinéaste a écrit dans son scénario une histoire simple qu’il agrémente d’une savoureuse touche de poésie. On le dit héritier de Kore Eda et Iui aussi capte les émotions des personnages avec délicatesse. My Sunshine est présenté en section Un Certain Regard au 77ème Festival de Cannes.

Sur l’île d’Hokkaido, l’hiver est la saison du hockey pour les garçons. Takuya lui, est davantage subjugué par Sakura, tout juste arrivée de Tokyo, qui répète des enchaînements de patinage artistique. Il tente maladroitement de l’imiter si bien que le coach de Sakura, touché par ses efforts, décide de les entrainer en duo en vue d’une compétition prochaine… À mesure que l’hiver avance, une harmonie s’installe entre eux malgré leurs différences. Mais les premières neiges fondent et le printemps arrive, inéluctable.

Hiroshi Oyukama réunit un casting de personnages attachants. Le jeune Takuya, Keitatsu Koshiyama aux prises avec un impitoyable bégaiement est un être que la maladresse rend un peu comique. Il tombe en admiration devant la grâce de la patineuse Sakura Kiara Nakanish, promise à un grand avenir. Le sympathique coach de Sakura est Arakawa – Sōsuke Ikematsu. Le cinéaste filme avec douceur les rapports des protagonistes entre eux. Il capte les rapports familiaux et scolaires avec beaucoup de bienveillance.

Hiroshi Oyukama insère de la magie par le rythme des saisons. La neige règne sur la nature durant cet hiver et recouvre les paysages immaculés. Le conte dissimule savamment le drame en arrière plan, l’intolérance et l’homophobie, sous une légère couche de neige qui fond.