La jeune fille et son aigle d’Otto Bell, la surprenante aventure d’Aisholpan, 13 ans, qui rêve de devenir la première dresseuse d’aigle – En salle le 12 avril

3c

Aisholpan vit en pension la semaine où elle est bonne élève. Mais depuis l’enfance, elle assiste son père et rêve de devenir dresseuse d’aigle. L’année de ses 13 ans, son père décide de lui confier un jeune aigle pour chasser les renards. Mais c’est un métier difficile réservé aux hommes dans la Mongolie profonde où la nature est sauvage et les traditions coriaces.

AISHOLPANetsonaigle-2

Surprenante histoire de cette jeune fille Kazakhe, Aisholpan, qui illustre parfaitement cette phrase citée par un ami de son père, Dalaikhan : «  Ce qu’un bébé voit dans le nid il le répète en grandissant ». En assistant son père, la jeune fille a souhaité devenir elle-même dresseuse d’aigle. Otto Bell réalise un documentaire au récit plein de promesses, positif, qui sous ses airs de ne pas y toucher est un véritable pamphlet féministe. Aisholpan a la chance d’avoir un père, Nurgaiv, qui pense que les garçons et les filles sont égaux et une mère, Almagul qui souhaite le bonheur de sa fille. Mais c’est loin d’être le cas dans la société mongole et notamment chez les virils dresseurs d’aigles, convaincus que la femme est faible et que sa place est à la maison.

AISHOLPANetsonaigle-3

Des paysages sublimes, une image signée Simon Niblett, Directeur photo spécialisé dans le documentaire, rendent hommage à cette nature impressionnante des montagnes de l’Altaï. De nombreuses vues en plongée magnifient l’immensité de la nature en y plaçant le si petit homme. On relèvera aussi une belle manière de filmer les visages, d’approcher l’homme et l’animal, comme l’aigle que l’ on a rarement vu d’aussi près. Le visage rond de la jeune femme rougi par le froid avec ce sourire quasi omniprésent montre le vrai bonheur d’une jeune fille qui accomplit ses rêves. La trame est assez simple, elle relate l’apprentissage de  Aisholpan auprès de son père, mais le récit est tellement incroyable que l’on est transporté avec elle et sa famille nomade au milieu de cette nature immense.

La jeune Aisholpan  va se confronter à un univers assez impressionnant pour une jeune femme de son âge et prendre son envol. C’est un film émouvant sur la transmission, celle d’un savoir mais aussi celle de valeurs. Le film véhicule l’idée qu’il est bon de suivre ses rêves dans la vie, que l’on soit fille ou garçon.

Le film a obtenu le Prix du Public au Festival 2 Valenciennes, plus d’infos ici

trailer :

http://www.arpselection.com/category/tous-nos-films/documentaire/la-jeune-fille-et-son-aigle-368.html#bande-annonce