La Passion Van Gogh, en voilà un titre juste. On plonge dans un voyage passionné et passionnant au cœur de l’œuvre même du peintre à travers une enquête sur sa mort. Sorti de l’asile où il avait demandé à être interné des années après l’épisode de l’oreille coupée dans un accès de folie, tout son entourage s’accorde à dire que le peintre allait bien.
Le film débute par un générique qui reconstitue la matière des peintures de Van Gogh par des coups de pinceaux comme ceux du maître, vifs, nerveux, épais. Une belle entrée en matière d’un récit qui se constitue à partir des personnages de l’entourage du peintre, qui reviennent sous les traits de ceux des tableaux connus et reprennent vie.
Le postier Joseph Roulin demande à son fils Armand de porter au frère de Vincent, Théo Van Gogh, la dernière lettre du peintre qui lui était adressée et qui s’est perdue pendant 2 ans. Le jeune homme, bien que peu motivé par cette mission va se rendre à Paris pour retrouver le frère de l’artiste. Constatant le décès de ce dernier, il va continuer sa quête pour transmettre l’objet précieux, peut-être révélateur d’une mort douteuse. Armand va ainsi reconstituer les derniers jours de Vincent Van Gogh en passant par les endroits chers à l’artiste puisque celui-ci a peint les lieux où il a séjourné : Paris, Auvers-sur-Oise…
Un audacieux travail de l’image transforme les acteurs filmés en personnages des tableaux dans un savant mélange d’animation et de film réel. Le film est peaufiné jusqu’au bout présentant un générique de fin sous forme de livre qui présente le tableau originel, la personne réelle qui y figure et le comédien qui l’interprète, avec une note sur les musées où se situent les oeuvres. Un travail d’orfèvre, entièrement peint à la main.
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