Carnivores de Jérémie et Yannick Renier, mieux vaut être végétarien

Les deux comédiens Jérémie et Yannick Renier s’essaient à la réalisation d’un premier long-métrage, un thriller psychologique sur la relation de deux soeurs et la jalousie que peut générer le succès de l’une par rapport à l’autre.

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Jérémie Renier a démarré sa carrière très jeune dans La Promesse des frères Dardenne qui collaboreront avec lui dans plusieurs de leurs longs métrages. Il enchaine ensuite les projets avec des réalisateurs comme François Ozon, Bertrand Bonello ou Tran Anh Hung. Yannick connait des débuts plus classiques et se plait au théâtre. Il rencontre chemin faisant également de grands cinéastes tels que Laeticia Masson, Christophe Honoré ou Joachim Lafosse. Le sujet de Carnivores s’inspire forcément du vécu parallèle de ces deux frères dont la vie a provoqué très tôt la célébrité de l’un.

Le pitch : Mona rêve depuis toujours d’être comédienne. Au sortir du Conservatoire, elle est promise à un avenir brillant mais c’est Sam, sa sœur cadette, qui se fait repérer et devient rapidement une actrice de renom.
À l’aube de la trentaine, à court de ressources, Mona est contrainte d’emménager chez sa sœur qui, fragilisée par un tournage éprouvant, lui propose de devenir son assistante.
Sam néglige peu à peu son rôle d’actrice, d’épouse, de mère et finit par perdre pied. Ces rôles que Sam délaisse, Mona comprend qu’elle doit s’en emparer.

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Les frères Renier ont réuni un casting impressionnant. Mona, Leïla Bekhti, lunettes vissées sur le nez, célibataire, ressemble à la jeune femme parfaite. Sa soeur cadette Sam, Zita Hanrot a tout : un mari, un fils et une carrière qui s’envole. Leur mère, Amel est interprétée par la grande Hiam Abbass (Une Famille Syrienne). Bastien Bouillon interprète quant à lui le mari de Sam.

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Tout est dit dans le titre du film. Dès le début on est emmené dans un récit inquiétant, musique menaçante, cadrage froid et géométrique dans l’appartement de Sam et de sa petite famille. Le gros problème de l’histoire est que l’on n’est jamais surpris par les événements, jusqu’à la fin. Du scénario à la réalisation, malheureusement tout est lourd et caricatural. Pour une première réalisation peut-être aurait-il fallu plus de simplicité.

On ne demande qu’à aimer un film réalisé par les frères Renier et on s’attendait avec leur expérience à un traitement assez fin de ce récit, ça n’est malheureusement pas le cas.