Adaptation du livre du journaliste David Finkel inspiré de faits réels, également auteur d’American Sniper, Thank you for your service se penche sur le syndrome post traumatique que subissent les vétérans américains des guerres d’Irak et d’Afghanistan.
Adam Schumann est sergent dans l’armée américaine dans laquelle il a fait ses preuves. Après avoir sauvé la vie d’un co-équipier, il est considéré comme un héros. De retour de mission, il retrouve sa femme et ses enfants, mais la réadaptation à la vie normale est difficile. Il se rend compte peu à peu qu’il est toujours perturbé par ce qu’il a vécu. Les autres membres de son régiment souffrent comme lui de stress post-traumatique, malheureusement, l’armée n’a pas prévu ce genre de problème.

Miles Teller (Whiplash de Damien Chazelle) se fond dans la peau du sergent Adam, en homme conscient et responsable sur un terrain de guerre comme dans la société américaine où il va devoir trimer pour faire valoir ses droits. Avec ses collègues et amis Solo, Beulah Koale et Billy, Joe Cole, ils forment un trio qui va tenter de se serrer les coudes face à l’impossible retour à la normale. La séquence où les trois soldats se défoulent dans un bar dans une danse bestiale en dit long sur leur état psychologique désespéré. Il faudra des proches vraiment solides et disponibles pour aider les soldats à sortir d’un traumatisme si inconnu et invisible à leurs yeux. C’est ce dont va s’apercevoir la femme d’Adam, Saskia,  interprétée par Haley Bennett.

On est en empathie avec ces jeunes hommes qui de retour après avoir servi leur pays auraient bien droit à une vie équilibrée et chaleureuse auprès de leur proches. Mais voilà, la vie continue pour tous et le retour n’est facile pour personne. Les difficultés économiques du retour émergent en plus des traumatismes qui gangrènent le quotidien. Bien que solide sergent, Adam va devoir apprendre à fendre l’armure psychologique de l’homme fort pour peu à peu espérer gagner sa guérison. Il va frapper aux portes et se rendre compte que le gouvernement américain ne prévoit rien pour les vétérans, dur constat.