Réalisateur de documentaires, Le Projet Nim, Le Funambule, James March s’attelle également à réaliser des biopics fictionnels comme The Theory of Everything sur la vie de Stephen Hawking. The Mercy s’inspire ainsi du destin peu commun de l’homme d’affaires britannique Donald Crowhurst.
Ce drame raconte l’histoire poignante d’un père de famille anglais passionné de voile, qui entend parler d’une course autour du monde en solitaire lors d’un salon nautique, le Golden Globe Challenge. Il se met en tête d’y participer soutenu par ses enfants et son épouse. Cet anti-héros va se lancer dans l’aventure. Colin Firth (Oscar du Meilleur Acteur pour Le Discours d’un Roi de Tom Hooper) incarne parfaitement cet homme bourré de doutes qui tremble au moment de se préparer à partir en mer.
Dans cette petite ville côtière de l’Angleterre, Donald Crowhurst va d’abord entamer les démarches pour tenter de mener son projet à bien. Il trouve en la personne de Stanley Best, Ken Stott un financeur et Rodnay Hallworth, David Thewlis (Naked de Mike Leigh, Harry potter de David Yates) un agent de presse qui assurera la publicité. Sa femme Clare, Rachel Weisz (The Lobster de Yorgos Lanthimos) est persuadée qu’il renoncera au dernier moment comme à son habitude. Ses enfants sont ravis par l’annonce de ce voyage en solitaire, emportés par les rêves d’un père admiré et enchanteur.
Colin Firth interprète superbement cet homme cultivé et rêveur. Son regard, son attitude un poil hésitante démontre qu’il n’est pas sûr de lui à 100%. Son épouse Clare, n’est d’abord pas convaincue de la réalité du projet, puisqu’elle sait son mari versatile. Une fois qu’elle comprend le sérieux de l’affaire elle insiste sur son devoir de nourrir sa famille et leurs 3 enfants mais finit par accepter, en bonne épouse patiente et aimante.
De facture classique, The Mercy est un récit profondément humain qui décortique les aspects psychologiques du protagoniste principal et part sur les traces de son aventure, finalement plus humaine que téméraire.