On attend les réalisations de Michel Blanc avec impatience et curiosité. L’homme possède une carrière, il faut bien le dire, étonnante. Du personnage mythique des bronzés, Jean-Claude Dusse créé par la troupe du Splendid, à la réalisation de comédies extrêmement caustiques comme Grosse Fatigue (1993) l’écart s’impose. Quinze ans plus tard, Voyez comme on danse, suite de Embrassez qui vous voudrez, est un film choral avec des personnages connus et d’autres que l’on découvrira. Le film est présenté en Avant-Première au FIFF à Namur, et sortira dans les salles belges le 10 octobre.

Michel Blanc fait renaître les personnages de Vacances anglaises, roman de Joseph Connolly et imagine ce qu’ils deviennent, 15 ans plus tard. Dans le décor parisien chic vivent toujours Elizabeth, Charlotte Rampling, et Bertrand Jacques Dutronc. Véro, Karin Viard, est de plus en plus paumée et Lucie, Carole Bouquet est désormais une femme d’affaire qui mange des graines. Jean-Pierre, Michel Blanc, fera également une apparition. On découvre le paniqué Julien, Jean-Paul Rouve, dont les crises exaspèrent Lucie avec qui il vit. Son fils, Alex William Lebghil (Les Combattants) étudie en étoffant ses fins de mois avec du repassage organisé et vient d’apprendre qu’il va être père. Véro vivra un moment particulier avec ses enfants, le « mature-malgré-lui » Loïc, Guillaume Labbé et sa soeur Eva, Jeanne Guittet, 17 ans, enceinte d’Alex.

Le talent de Michel Blanc est sans doute de faire cohabiter autant de personnages, de vie en parallèles qui se croisent dans un scénario où les répliques claquent. La comédie est certes classique et l’on ressent parfois la construction trop parfaite du dialogue, mais malgré cela on ne peut s’empêcher de sourire devant ce fatras de vies aux événements inattendus et de ce fait, rendues tellement réelles. A l’image d’Elizabeth et Véro qui trinquent, riant de leurs catastrophes personnelles.

En Avant-Première au FIFF à Namur, et dans les salles belges le 10 octobre