Cobain, de Nanouk Leopold, L’apprentissage de la vie par un adolescent

En suivant l’itinéraire sinueux d’un adolescent confronté à la débrouillardise et à l’obligation de grandir vite, la cinéaste Nanouk Leopold réalise un drame émouvant qui a été présenté à la dernière Berlinale.

COBAIN-still-32-copyright-Frank-van-den-Eeden

A 15 ans, Cobain a un prénom difficile à porter – en référence au chanteur décédé, Kurt Cobain – et déjà un lourd passif. Placé en famille d’accueil, il va s’en échapper pour tenter de venir en aide à Mia, sa mère. Malgré l’incapacité de celle-ci à élever son fils, Cobain va tenter par tous les moyens de la soutenir et de l’aider. Mia est droguée et enceinte. Le jeune garçon va se confronter à une réalité difficile et tenter de les en sortir.

COBAIN-still-15

Bas Keizer dont s’est le premier rôle porte magistralement le film. Son interprétation toute en retenue et en nuances de cet ado taiseux provoque instinctivement l’empathie du spectateur. Naomi Velissariou incarne cette mère défaillante qui se bat contre des démons difficiles à abattre. On sort difficilement indemne de ce récit troublant sur les capacités d’un jeune garçon à s’en sortir.