C’est dans les rues cannoises que l’on croise Jean Dujardin, agrémenté d’accessoires… en daim, boots et blouson ajustés. On devine que le rôle qu’il joue dans Le Daim de Quentin Dupieux l’a profondément marqué, et après avoir vu l’objet, on comprend pourquoi.
Après un personnage principal inanimé, un pneu tueur en série, Rubber, une comédie absurde Au Poste, Quentin Dupieux poursuit ses expérimentations avec Le Daim. Les rires fusent régulièrement dans la salle du théâtre Croisette lors de sa projection à la Quinzaine des Réalisateurs dont il assure l’Ouverture.
Mais où s’arrêtera-t-il ? voilà ce que l’on se demande devant l’ingéniosité et l’audace du réalisateur. En protagoniste principal : Georges, interprété par Jean Dujardin, grave et classieux…. Avec son blouson en daim.
Georges est triste et – peut-être pour se consoler? – s’achète « The blouson » déniché sur le web a plus de 7000 euros. Et dieu sait qu’il l’aimera son blouson. Georges n’a pas un sou et ne travaille pas. C’est dire s’il va devoir ruser pour survivre. Mais il a un projet. Il rencontrera une serveuse dans un bar, Delphine, géniale Adèle Haenel, passionnée de cinéma.
Film aux genres multiples, Le Daim nous emmène dans un western enchanté sonorisé par une flûte de pan, puis vers une comédie absurde, un film d’horreur, bref il surfe empruntant aux différents genres cinématographiques. Georges tentera même de filmer avec un vieux caméscope aidé d’un livre, Les Métiers du Cinéma. C’est sur un air un tantinet désuet de Joe Dassin, Et si tu n’existais pas, que cette intrigue fantasque et drôle va se dérouler, dans des villages montagnards, dans un hôtel au décor passé, lambris et tapisserie fleurie estampillés authentiquement vieillots. Dans cet univers, tout se révélera absurde. Le scénario est complétement barré et le spectateur suit. Mais gardons la surprise…
Une réflexion au sujet de « Quentin Dupieux réalise « Le Daim », fantasque et drôle »
Les commentaires sont fermés.