
Dans son dernier très touchant long métrage, Les Amandiers, Valeria Bruni Tedeschi ressuscite l’école de théâtre des Amandiers de Nanterre créée par Patrice Chéreau et Pierre Romans dans les années quatre-vingt. Dans ce drame la cinéaste transcende sur le grand écran une histoire personnelle admirablement passionnée et douloureuse mais toujours bien vivante. Accompagnée à l’écriture du scénario par les fines plumes de Noémie Lvosky et Agnès de Sacy, la cinéaste livre un récit éclairé dont les dialogues sonnent juste et réalise ici probablement son meilleur film. Les Amandiers était présenté en Compétition Officielle au dernier festival de Cannes.
Stella, Etienne, Adèle et toute la troupe, vingt ans, passent le concours d’entrée de la célèbre école du théâtre des Amandiers de Nanterre. C’est une rencontre avec la passion, le théâtre, le jeu, l’amour, qui connecte ces jeunes ensemble dans une vie enivrante où ils vivront leurs plus belles joies mais aussi leurs premières grandes tragédies.
Dans ce long métrage Valeria Bruni Tedeschi insuffle l’énergie et la folie d’une jeunesse passionnée qui rencontre ses premières aventures lors de la rentrée à l’école de Patrice Chéreau. Le choc frontal avec le théâtre, l’art et le fait de devoir puiser en soi la matière même du sujet. L’amour, simple et évident comme celui de Stella et d’Etienne. La cinéaste met en scène de jeunes acteurs prometteurs notamment son double à l’écran, la blonde au regard ciel Nadia Tereszkiewicz éblouissante, véritable révélation du film. A l’opposé, le mystérieux brun ténébreux Etienne, Sofiane Bennacer, deviendra son amoureux, ou encore Adèle Clara Bretheau. Le maître des lieux, Patrice Chéreau est interprété par Micha Lescot et son acolyte Pierre Romans par Louis Garrel.
Les Amandiers est un film beau, généreux, émouvant, empli de passion et d’émotion. Le spectateur inspire une bouffée de jeunesse à travers la force des vingt ans de ces apprentis comédiens pleins d’espoir à l’aube de ce qui deviendra, peut-être, leur futur métier d’acteur…